Sous la paille

En ce moment, je suis en pleines plantations, l'occasion de faire une petite note pour vous montrer le résultat du paillage de fin d'été. Quand on écarte la paille, on tombe donc sur ceci:

une terre encore humide (il n'a pas plu depuis plus d'une semaine) avec quelques restes d'adventices bien décomposées. Lorsqu'on creuse, on constate que la terre est très souple, facile à travailler, avec une structure grumeleuse caractéristique du travail des lombrics. D'ailleurs, on peut bien souvent voir ces annélides rien qu'en écartant la paille, et si on n'a pas eu le coup d’œil assez rapide, on les retrouve rapidement dès la première pelletée. 

 

Car le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a de la vie là-dedans! Et pas que du lombric croyez-moi... Avec un peu de poudre de perlimpinpin (j'en reparlerai) et du compost mûr*, voilà mes arbustes installés, je l'espère, pour longtemps. 

Groseillier à grappe rouge

* je n'ai malheureusement pas de spot à bouse de vache fraîche bio pour faire un pralin.

Un an déjà!

Aujourd'hui, cela fait tout juste 1 an que nous avons signé chez le notaire! 

Et une vue d'ensemble pour fêter ça!

Cliquez pour agrandir!

Le Père Noël (du Conseil Général) est passé!

Enfin, il est passé à Villefranche-de-Lauragais. Et il a apporté des tas et des tas de plants, tout autant de dalles en fibres végétales (boudu! ça en prend de la place! la remorque était pleine à craquer) et 16 protections anti-chevreuils pour les arbres de haut jet.

Une fois de plus, j'ai mis à contribution mes passe-pieds pour stocker tout ça en jauge.

Alooors, il y a... 

Des arbres de haut jet: du merisier et normalement du frêne (suite à une erreur de préparation de commande, je n'ai que les merisiers, mais cela devrait se régler prochainement).

Des arbres de moyen jet: de l'érable champêtre, du pommier sauvage, du charme commun et du poirier sauvage.

Des arbustes buissonnant haut: du laurier noble, du néflier, du cornouiller mâle, du noisetier, du prunier sauvage, du sorbier des oiseleurs, du sureau noir, du fusain d'Europe et du troène commun.

Des arbustes buissonnant bas: du laurier tin, du cornouiller sanguin, de la coronille, de l'amélanchier, du prunellier, de l'églantier, de la viorne lantane, de la viorne obier, du nerprun purgatif et du nerprun alaterne.

Soit 26 essences pour 435m linéaire de haie, le tout offert par le Conseil Général de Haute-Garonne. Franchement, il y a du boulot de plantation, mais ça vaut vraiment le coup! 

Sinon, il semblerait que la région Midi-Pyrénées soit en train d'installer un programme à peu près similaire en partenariat avec Ecocert ("pour compenser le bilan carbone des exploitations" dit la publicité). Plus d'info sur cette page, pour ceux que ça intéresse: dispositif "Carbone Local"

Montage de la serre - IIème partie

Le lendemain matin, Adrien, Gert, Mathieu et moi remettons le couvert et nos gants qui ont à peine eu le temps de sécher sur le radiateur pendant la nuit. Au moins, il fait beau ce jour là. Cette fois-ci encore, Marie gère les enfants et le repas, tandis qu'Emmanuel, Jimmy, Katrin, Muriel, Nathalie et Olivier viennent nous prêter main forte. Il reste 16 arceaux à monter mais notre technique est assez bien rodée et le travail est achevé en une bonne heure et demie.

À ce moment, on pourrait croire que nous avons presque terminé. En réalité, nous sommes encore assez loin du compte. Il faut maintenant fixer les entretoises entre les arceaux, perchés sur l'échafaudage que nous prête Gert, à 3m95 de haut. Ce ne semble pas grand chose, mais c'est assez fastidieux car il faut travailler le nez et les bras en l'air, déplacer de trois mètre l'échafaudage à chaque fois... Pendant ce temps, le reste de l'équipe s'attaque à la fixations des autres renforts, des supports de culture, des caches de platines (pour éviter que la bâche s'y perce par frottement) et des barres anti-battement des volets latéraux. Ça représente un paquet de visserie et nous ne tardons guère à nous apercevoir que le matériel fourni n'est pas tout à fait conforme à ce qu'annonce la notice. Rien de très grave, mais cela nous fait perdre pas mal de temps! 

Nous clôturons finalement le chantier vers 16h, en ayant monté tout ce qui va en hauteur, tout ce qui reste à faire se situant au maximum à 2m50.

Comme la veille, le timing donné à Marie pour le repas ne fût absolument pas respecté, puisque cette fois-ci... hé bien personne n'avait faim et tout le monde a préféré rentrer chez soi, promettant de se rattraper pour le montage de la bâche.

La suite du chantier en janvier/février, donc... En attendant, je voudrais encore une fois remercier tous ceux qui sont venus m'aider (auxquels il faut rajouter Élodie et Ugo passés sur le chantier durant la semaine) et sans qui rien de tout cela ne serait possible! Merci à toutes et à tous, et bien sûr à charge de revanche! ;)

Montage de la serre - Ière partie

Les petits fruitiers étant installés à l'abri du gel, 

il était temps d'attaquer le montage de la serre!

Première étape: déchiffrer la notice. J'écris bien "déchiffrer" car la notice s'avère être un pavé de 72 pages où sont agglomérés des documents d'origines différentes. Vraisemblablement, la majorité d'entre eux étaient en espagnol et la personne chargée d'assembler la notice s'est contentée d'une traduction google. Il m'a donc fallu une journée de travail complète et une trentaine de feutres de couleur pour re-légender les schémas et décrypter le texte!

Suite à cela, il m'a fallu me rendre à l'évidence: impossible de couper au bétonnage des pieds comme cela se fait majoritairement sur les serres de type "tunnel", car dans le cas qui nous concerne, la bâche n'est pas enterrée et ne maintient donc pas la serre en place.
Alors on y va et sans traîner, car il nous restait à ce stade une semaine et demie avant que tout le monde ne vienne pour le montage de la structure! Et les plots bétons devaient impérativement être secs le jour-J. 

Nous avons donc mesuré, piqueté, re-mesuré, vérifié et mesuré encore une petite fois pour placer les 4 poteaux d'angle. Ensuite, on creuse des trous de la taille de deux boisseaux empilés (soit approximativement 40x40x50 cm), on place les poteaux en vérifiant leur verticalité et on coule du béton fait main dans la brouette, additionné de nos galets locaux. Lorsque c'est bien sec, on tend des cordes entre nos poteaux qui nous donnent l'alignement ainsi que la hauteur à suivre pour les 34 suivants, et on recommence.

Les joies de la pédologie: admirez la différence de couleur de la terre à 2,50m près.

Évidemment, il gèle pendant cette semaine. Mais les choses avancent petit à petit...

Le 28 novembre à 10h: il nous reste un côté à finir avant le soir!

Finalement arrive le 30 novembre, tous les plots sont prêts! En revanche, nous nous sommes aperçus entre-temps que la tension des cordes s'était quelque peu relâchée (peut-être à cause du gel, du vent ou des deux?) et que notre alignement est très... relatif. Tant pis, il faudra faire avec! On attaque donc le montage des brides sur les platines qui tiendront les arceaux sur les poteaux, ainsi que la fixation des profilés sur les chenaux avec Adrien, Gert, Gilles, Mathieu, Nolwenn, Renaud et Stéphanie. Pendant ce temps, Marie et Lieve gèrent les enfants et la logistique à la maison, ce qui n'est pas rien! 

Remarque: toutes les superbes photos qui suivent sont celles de Steph (tout comme celles de la paille). Un grand merci supplémentaire à toi, Steph!

 

Du monde aux platines! Ah, et oui: il pleut.

Adrien et le niveau à eau.

Vissage des platines.

Tout le monde est de niveau?!

Préparation des chenaux

On monte les gouttières!

Débat sur la notice en espéranto expérimental.

Pause casse-croûte et boisson chaude

Arrivés là, il me faut préciser que le planning de départ prévoyait que nous montions la structure le samedi et la bâche le dimanche. Les journées de travail devaient comporter un en-cas à midi pour tenir le coup jusqu'à 14h/15h, heure où nous serions rentrés prendre un vrai repas chaud. Comme le lecteur perspicace l'aura déjà deviné, je faisais preuve d'un optimisme certain, probablement dû à l'inexpérience. En réalité, nous avons terminé de monter les gouttières un peu avant 16h, après avoir essuyé une pluie battante, du vent et même de la grêle. 

Peut-être est-ce à cause de la qualité du chorizo, de la saucisse sèche et de la tome de brebis du midi? Peut-être est-ce parce qu'à 16h, le soleil a finalement décidé de pointer le bout de son nez et de nous offrir quelques rayons chaleureux? Ou peut-être encore est-ce parce que la journée aurait laissé un goût d'inachevé trop fort? En  définitive, il a été décidé par l'équipe (et à l'unanimité) de poursuivre jusqu'à la tombée de la nuit et de monter les premiers arceaux. 

Nous sommes donc rentrés à la maison à 18h00 pour manger et on ne s'est même pas fait trop gronder!. Ainsi se termina la journée du 30 novembre.

Déroulage de la paille

Ça s'est passé début septembre mais je n'ai récupéré les photos que récemment: le déroulage des roundballs de paille avec Renaud, Stéphanie, Émilie, Michaël, Jimmy, Nathalie, Mathieu et les enfants!

 

 

 

Quand on compare au temps qu'on a eu aujourd'hui pour faire les plots béton de la serre, on se dit qu'il faisait encore beau à cette époque...

Changement de programme!

À l'origine, ma serre devait être livrée mi-septembre et mes arbustes à petits fruits vers fin novembre. À l'origine... 

Ce timing était réfléchi: il devait me permettre de monter tranquillement la serre courant octobre avant de lancer les plantations d'automne/hiver, de façon à ce que tout soit prêt pour le printemps. Oui mais voilà! Les serres Val de Loire ont accusé un sérieux retard (deux mois!!!) tandis que le pépiniériste lui n'a pas chômé. Résultat: la serre a été livrée le 8 novembre (de nuit) et les petits fruitiers 4 jours après.

Tadaaaaaa!!!

 

Évidemment. J'aurais dû m'en douter. Du coup en ce moment je gère les priorités à l'arraché. Déplacer la serre (2,8t, je tiens à le préciser, si,si.) pour ne pas s'en faire faucher des morceaux, mettre les arbustes aux racines nues en jauge pour ne pas les faire mourir (l'occasion de prouver aux sceptiques qu'un passe-pied ça sert à tout!), installer confortablement les godets dans la paille en attendant de pouvoir les planter, etc. 

Avec un peu de chance, tout ça sera fini avant l'arrivée des haies vives du Conseil Général début décembre...

La récolte du jour

14 kg de tomates, quelques aubergines, des courgette et un petit concombre...

Vous pouvez distinguer de la Noire de Crimée, de la Cornue des Andes, de la Rose de Berne, de la Zébrée Jaune et de la cerise White Ghost entre autres variétés...

Serre

Elle est commandée! Arrivée prévue pendant la deuxième quinzaine de septembre...

Livraison de paille

Afin de préparer la plantation des petits fruitiers cet automne/hiver, on paille et en grand! Ce ne sont donc pas moins de 25 roudballs de paille qui viennent d'être livrés... Le déroulage promet d'être rigolo!

Première récolte!

Quelques petits oignons rouge, des tomates-cerises et cocktail... C'est modeste, mais cela fait quand même bien plaisir!

Nouvelles buttes

Un grand merci à Amandine, Simon et Jean-Philippe qui sont venus manier la pelle et le louchet sous le soleil! 

Les tomates ont bien poussé!

Comme j'ai mis les fils de tuteurage un peu tard et que je ne taille pas les plants (pourquoi blesser inutilement la plante et exposer les fruits à la brûlure du soleil?), le tout a un aspect pour le moins buissonnant. Mais cela n'empêche pas les fruits de mûrir doucement...

Pied de tomates cocktail

Œillet d'Inde

Les aubergines commencent à se former elles aussi!

Evidemment, la "non-taille" des tomates a une contrepartie contraignante: il faut à tout prix éviter de mouiller le feuillage lors de l'arrosage sous peine de se préparer une belle attaque de mildiou! Le problème a été résolu ici en utilisant les passes-pieds des buttes comme canaux d'irrigation.

     

 

Ce système est assez gourmand en eau mais m'aura bien servi pour cette saison, en attendant le système d'irrigation définitif...

Implantation de haies vives: une action du Conseil Général

Aujourd'hui j'ai reçu la visite du conseiller technique du département de la Haute-Garonne dans le cadre du programme d'implantation de haies vives dans le département. Ce programme ouvert aux agriculteurs du département sur simple demande vise à replanter les haies si consciencieusement arrachées suite au remembrement, dans un souci de préservation des sols (limitation de l'érosion et des glissements de terrain devenus trop fréquents en Lauragais), des paysages et de la biodiversité (conservation des essences locales, habitats pour la faune, zones de passage etc.). 

Exemple de haie vive (Association Arbres et Paysages d'Autan)

 

Le Conseil Général prend donc en charge l'achat des arbres et arbustes conseillés par le technicien, ainsi que l'achat du système de "paillage" (bâche plastique ou dalles de fibres végétales) et des protections contre les lapins et/ou les chevreuils. En contrepartie, je me charge de la préparation du sol, de la plantation et m'engage à entretenir la haie par la suite. Un suivi/contrôle technique est également assuré au cours des deux premières années de végétation.

Nous nous sommes donc mis d'accord pour une haie brise-vent de 135m de long et 5 haies fruitières de 60m. Cerise sur le gâteau, mon conseiller est également en charge du programme d'agroforesterie (programme européen co-financé par la région et le département) et aurait des données techniques sur des systèmes de maraîchage agroforestier! Voilà qui promet d'être fort instructif...

Premières buttes

Entre fin avril et début mai, nous avons profité d'un semblant de temps printanier pour commencer à former des buttes de culture (merci  Anthony et Manu!), que nous avons ensuite paillées (paille d'orge bio de Gaillac-Toulza) et plantées.

Première butte et allée empierrée

 

Les tomates!

Malheureusement la pluviométrie généreuse dont nous gratifie ce mois de mai nous empêche de poursuivre les travaux de terrassement pour l'instant! Du coup, pour cette année au moins, les cucurbitacées se retrouvent à plat, priorité aux tomates, aux poivrons et aux aubergines (oui, c'est injuste). Mais voyons le côté positif des choses: au moins les plants ne manqueront-ils pas trop d'eau pour le moment...

Compost

Arrivée de 12 tonnes de compost végétal! Maintenant il faut épandre tout ça...

Ramassage de cailloux

Le beau temps étant de la partie, la journée d'hier a été consacrée au ramassage de cailloux. Un grand merci donc, à Muriel, Emmanuel, Laurent, Olivier, Olivier, Émilie, Mickaël, Olivier, Ugo, Arthur, Christophe et Mathieu pour leur aide! Il reste du travail mais l'amélioration est très nette. Une petite photo dès que possible...

Préparation du terrain

Une bonne préparation du terrain n'est jamais à négliger avant de commencer une culture, et les petits fruitiers comme les légumes n'échappent pas à cette règle! 

Il me fallait tout d'abord enfouir le couvert végétal. Comme je ne suis guère équipée pour des travaux de cette envergure, un voisin à eu la gentillesse de venir labourer la parcelle début mars, puis il est repassé avec le vibroculteur pour un travail plus fin. Et voici le résultat! (cliquez sur l'image pour l'agrandir)

L'étape suivante consistera en un apport de compost bien mûr, mais avant même de penser à cela, mieux vaut retirer quelques cailloux ou les légumes-racines vont avoir du mal à pousser droit! Car avec ce qui est remonté en surface suite au labour, on aurait largement de quoi monter des murs en briques et en galets. Et voilà que Monsieur se prend à rêver d'une jolie ferme lauragaise...

Permis de construire or not permis de construire

Un petit point de détail qu'il est intéressant de connaître: après être allée me renseigner en mairie où l'on m'avait affirmé la nécessité de demander un permis de construire pour l'implantation d'une serre, je me suis donc amusée à remplir (en 5 exemplaires) un formulaire et à produire toutes les pièces jointes qui vont avec. Il se trouve que la chose est pour le moins fastidieuse. 

Or, après discussion avec le fabricant de serre il s'avère que le permis de construire n'est requis que pour les édifices d'une hauteur supérieure à 4m et/ou d'une superficie excédant les 2000m². En clair, je n'avais pas besoin de m'enquiquiner. Une simple déclaration de travaux suffit: la paperasse et les délais s'en trouvent ainsi grandement allégés!

Travaux préliminaires

Pas de maraîchage sans eau et même si la parcelle dispose d'un puit, autant profiter du réseau d'irrigation local (de toute façon je paye l'abonnement!). Le SIAHBVA a donc fait les travaux en début de semaine et voici le résultat:

De loin

De près!

Pour manœuvrer les engins de chantier, ils n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère, comme en témoignent les acacias désouchés...

Il s'agit seulement d'une microborne, dont le débit ferait rire n'importe quel céréalier digne de ce nom, mais c'est parfait pour mes cultures!

Ça commence ici...

Voici à quoi ressemble pour le moment le Jardin des Baies.

C'est une ancienne parcelle de blé conventionnel, bordée d'acacias qui la protège du vent d'Autan. De l'autre côté de la route, de la luzerne qui laissera bientôt la place à du maïs semence. Nous sommes en face de Pigassou, juste en dessous du Duc.

Autant dire qu'il y a du travail, et ce blog est destiné à le suivre, pas à pas.